« La Horde sauvage » de Sam Peckinpah #3 : Analyse des personnages principaux

Dans La Horde sauvage, les personnages sont moralement complexes. Chaque personnage incarne un archétype, dont Peckinpah explore toutes les faces, et dans lesquels le réalisateur a parfois injecté un peu de sa propre personnalité.

Pike Bishop (William Holden)

Pike Bishop (William Holden)

Pike Bishop, chef de la horde, est présenté comme un être dur et intransigeant. Il dirige sa bande comme Peckinpah dirige ses troupes (William Holden s’est d’ailleurs inspiré du réalisateur, calquant ses attitudes sur les siennes). Cependant, Pike se révèle faillible, car sa ligne de conduite repose sur un mensonge. En effet, s’il fustige « [les] gens qui ne peuvent pas supporter d’avoir tort », et qu’il tente de rassembler sa troupe en faisant un discours sur l’importance d’être ensemble, il abandonne sans états d’âme plusieurs de ses hommes, comme il a abandonné Deke dans le passé. Et lorsque Pike décide de retourner à Agua Verde, ce n’est pas au départ pour Angel (ayant décrété que son sauvetage était impossible), mais pour échapper à Deke. Pike, lucide, n’arrive pas à en vouloir à Deke d’être à sa poursuite. Cette attitude est l’occasion d’une dispute entre Dutch et lui (« il a donné sa parole », « Tout dépend à qui on la donne ! », s’emporte Dutch). Par ailleurs, Pike vit avec sa plus grande perte marquée à jamais dans sa chair. Sa blessure à la jambe, qui n’a rien d’héroïque, lui rappelle sans cesse la femme qu’il aimait, et dont il a entrainé la mort. Il demande à Angel de se remettre de la perte de son amour (« ou tu t’en remets, ou on te laisse ici »), chose que lui-même est incapable de faire. Enfin, la magnifique scène, sans paroles, où Pike se retrouve avec une très jeune mère prostituée, le renvoie à sa propre solitude, son absence de descendance, sa fuite en avant, ses multiples erreurs et son dégoût de lui-même. Pour David Weddle, « comme celui de Lord Jim de Conrad, l’héroïsme de Pike Bishop a pour moteur le sentiment écrasant de sa culpabilité et un désir de mort désespéré ». Le retour pour Angel est un prétexte, le jeune homme étant déjà agonisant. L’idée, c’est : finissons-en, mais en beauté, et d’une manière choisie et non imposée.

Deke Thornton (Robert Ryan)

Deke Thornton (Robert Ryan)

Deke Thornton, Némésis de Pike, a donné sa parole à Harrigan. Deke, forcé d’être du côté de la Justice, n’a pas le choix : ou il rattrape (et tue) la horde, et son ex-ami Pike, ou lui-même retourne en prison, où il a été brisé. Contraint de se soumettre à la loi, Deke survit physiquement, mais son esprit est mort. Peckinpah, en effet, ne peut pas rentrer dans le rang… Deke Thornton se retrouve donc contre son gré à faire partie d’un groupe de chasseurs de primes qu’il déteste et méprise, avec lesquels il n’établit aucun lien social, et qu’il laisse repartir à la fin sans lui. Il sourit en entendant les coups de feu qui lui apprennent qu’ils se sont fait massacrer. Deke agit comme un zombie, revivant les souvenirs qui le liaient à Pike dans une relation ambiguë d’amitié déçue et de respect toujours intact (« il est le meilleur, il ne s’est jamais fait prendre », dit-il, à la fois admiratif et ironique, évoquant la scène du bordel où il a été fait prisonnier pendant que Pike prenait la fuite). Après le massacre final, il reste seul, adossé à un mur, plongé encore une fois dans ses pensées, d’où le sortira Sykes pour créer une nouvelle horde de substitution, une nouvelle fratrie (« ce n’est pas comme avant, mais on fera avec », lui dit Sykes). Thornton, personnage le plus désabusé du film, reprend ainsi goût à la vie.

Dutch Engstrom (Ernest Borgnine)

Dutch Engstrom (Ernest Borgnine)

Dutch Engstrom est le second de Pike. Confident privilégié de son chef, il est aussi la conscience morale du groupe. Ainsi, il n’est pas d’accord lorsque Pike compare la bande à Mapache (« Non Monsieur Bishop, nous, nous ne pendons personne ! ») établissant une distance entre les actes de la horde, et ceux d’un homme qui tue pour son plaisir. Cependant, Dutch, personnage présenté comme intègre, trahit Angel qui lui avait sauvé la vie dans le train. Il l’abandonne aux mains de Mapache, après l’avoir littéralement vendu en prenant sa part de l’or, et en gardant le silence sur l’implication de la horde dans le détournement des fusils. Mais son attitude par la suite montre ses regrets. Il est le premier à demander à ce que la bande retourne le chercher. Pike refuse. Dutch se dispute alors avec son chef à propos de Deke, sur la notion de parole donnée (« ce qui compte, c’est à qui on la donne »), alors qu’Angel vient d’être fait prisonnier pour avoir voulu tenir la sienne. En effet, Angel devait donner ensuite sa part de l’or à Pike en échange des fusils détournés pour son peuple. Pendant que les autres membres de la horde se rendent au bordel pour profiter des prostituées, Dutch est le seul à rester dehors, marquant son désarroi en sculptant un morceau de bois, visiblement tourmenté. Un immense sourire l’illumine lorsqu’il comprend les intentions de Pike et des Gorch sortant du bordel. Enfin, fidèle jusqu’au bout, Dutch appelle Pike désespérément et vient mourir à ses côtés.

Angel (Jaime Sanchez)

Angel (Jaime Sanchez)

Angel est présenté comme l’archétype du héros tragique shakespearien, romantique et passionné. Mais le commentaire de Don José (« pour [Angel], Teresa était une déesse, à adorer de loin, Mapache, lui, a vu qu’elle était une mangue mûre »), suggère que le jeune homme n’a jamais eu de relation sexuelle avec sa fiancée. La jeune femme est en effet comparée à un fruit mûr à point, prêt à être cueilli, ce que Mapache a fait, la considérant comme une femme, et non comme une déesse inaccessible. Faute de la posséder, et voyant l’objet de sa vénération perverti par l’assassin de son père, Angel assassine son ex-fiancée d’un coup de feu… Les rapports entre Peckinpah et les femmes n’ont jamais été simples. Serait-ce, littéralement, un aveu d’impuissance à les comprendre ? Angel est écartelé entre son appartenance à la horde et son Mexique. Au sein de la horde, sa rétribution est contestée par les frères Gorch, qui de plus n’ont pas un regard pour son Mexique (« Mexico lindo » ! s’exclame-il en voyant son pays de l’autre côté du Rio Grande. Les autres ne voient pas ce que ça a de joli…) De l’autre côté, dans son village, personne ne connaît son lien avec la horde, comme Angel l’avoue lui-même. Son nom aussi est victime de cette double appartenance, prononcé à l’américaine par la horde, et à l’espagnole par les Mexicains. C’est la dualité profonde entre son patriotisme et sa loyauté envers Pike (« je viens avec toi, jefe« ), et son incapacité à faire passer les intérêts du groupe avant les siens, qui va entrainer sa perte et celle de tout le groupe.

Freddy Sykes (Edmond O'Brien)

Freddy Sykes (Edmond O’Brien)

Freddy Sykes, le vieillard de la horde, est défendu par Pike qui justifie sa présence en évoquant ses faits d’armes passés. C’est un personnage qui incarne la nostalgie des temps révolus (Pike : « Il était avec Thornton et moi… »). Sykes est raillé par les autres hommes qui ne tolèrent pas sa décrépitude, son apparente inutilité et son incompétence dans tous les domaines (« aujourd’hui, il tue avec son foutu café », dit Dutch en recrachant le breuvage apparemment infâme que Sykes lui a servi). Étonnamment, c’est à lui que sont confiés les chevaux devant permettre la fuite de la horde après l’attaque de Starbuck, présageant d’emblée que celle-ci est « sans issue ». Ironie Peckinpienne, ce personnage, très inspiré par Howard du Trésor de la Sierra Madre, sera le seul survivant de la bande.

Tector (Ben Johnson) et Lyle Gorch (Warren Oates)

Tector (Ben Johnson) et Lyle Gorch (Warren Oates)

À l’intérieur de la horde, les frères Gorch sont des jouisseurs épicuriens, comme des doubles à peine voilés du réalisateur. Ils sont inséparables, autant dans leurs actions (allant jusqu’à se partager les mêmes femmes) que dans leurs paroles qui sont toujours aux noms des deux frères (« moi et Tector on se disait que…»). Si Tector Gorch est froid et cruel, Lyle, par sa bêtise brute, provoque volontiers les rires de la bande, que ce soit par son apprentissage de la notion de « tandem », sa déclaration de fiançailles alors qu’il est complètement ivre, ou son expression de déception devant la bouteille vide dans l’un des rares moments de repos de la horde. Ce personnage ambivalent, bien que dangereux, dévoile son côté enfantin en jouant avec la jeune sœur d’Angel au village, ou en s’amusant comme un gamin à l’avant de la locomotive pendant le vol du train, où le réalisateur le filme alors avec une vraie tendresse amusée.

Mapache (Emilio Fernandez)

Mapache (Emilio Fernandez)

Mapache est un tortionnaire et un tyran alcoolique. Pour moi, il représente la « part sombre » de Peckinpah, aussi alcoolique et tyranique. Comme tous les personnages du réalisateur, Mapache est loin d’être simpliste. Ainsi, quand il se bat contre Pancho Villa, il se conduit en soldat, et refuse courageusement de se mettre à l’abri, se sachant admiré par un enfant télégraphiste habillé en militaire, qui forme comme une version miniature de lui-même. De retour à son camp, il se préoccupe de ses soldats blessés. En tant que Mexicain, Mapache s’estime trahi par Angel, son compatriote qui a œuvré contre lui, et va s’acharner à le lui faire payer en le torturant de la pire des manière.

T.C. (L.Q. Jones) et Coffer (Strother Martin)

T.C. (L.Q. Jones) et Coffer (Strother Martin)

Enfin, les deux chasseurs de primes des plus représentatifs, Coffer et T.C., sont présentés comme des vautours métaphoriques : ils sont associés visuellement aux oiseaux du même nom après le massacre final. Peckinpah associant violence et religion, Coffer porte de manière blasphématoire autour du cou un énorme crucifix, où le Christ est remplacé par une balle. Lorsqu’il arrive sur le champ de bataille où s’entassent les corps, il s’exclame que c’est le « paradis ». Comme plus tard dans Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia, le couple formé par Coffer et T.C. est visiblement homosexuel (l’homosexualité chez Peckinpah étant associée à la perversion du mal).

Cet article est un résumé de l’analyse que j’ai publiée sur Wikipedia.

Cet article a été publié dans Ben Johnson, Emilio Fernandez, Jaime Sanchez, L.Q Jones, La Horde sauvage, Robert Ryan, Sam Peckinpah, Strother Martin, Warren Oates, western, William Holden. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

20 commentaires pour « La Horde sauvage » de Sam Peckinpah #3 : Analyse des personnages principaux

  1. lemmy dit :

    J’aime l’expression de « vautours métaphoriques ».
    Parmi tous les personnages du film, celui de Deke Thornton est peut-être le plus fascinant, le plus difficile à appréhender, je ne le comprenais pas quand j’étais jeunot, il était comme éteint, et effectivement c’est le cas, il est éteint. Il faut vraiment que je revoie ce film 🙂

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    • evy dit :

      Personnage qui correspond parfaitement à Robert Ryan, et qui est son meilleur rôle : jamais son regard éteint et son front soucieux n’auront été aussi bien exploités !

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  2. walkfredjay dit :

    Je l’aime beaucoup dans « LA COURSE DU LIÈVRE À TRAVERS LES CHAMPS » de Clément aussi, en vieux gangster au bout du rouleau.

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  3. evy dit :

    Ah, pas vu « LA COURSE DU LIÈVRE À TRAVERS LES CHAMPS » ! Je l’ajoute à ma liste. Ce qui est drôle, c’est que Ben Johnson avait au départ auditionné pour le rôle de Deke…

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  4. walkfredjay dit :

    C’est un film très spécial, « LA COURSE DU LIÈVRE… », écrit par Japrisot, avec Ryan, Trintignant, Lea Massari et Aldo Ray ! Un film sur l’enfance, avec clins d’oeil à Lewis Carroll… Pas tout à fait abouti mais très attachant.

    Je me demande qui aurait joué Deke si Marvin et Bronson avaient incarné Pike et Dutch…?

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    • evy dit :

      Si tu veux imaginer un casting parallèle, il y a de quoi faire ! Voici ce que j’avais trouvé :

      Les deux premiers choix de Sam Peckinpah pour Deke Thornton sont Richard Harris (qui apparaissait déjà dans Major Dundee) et Brian Keith (qui a travaillé avec Peckinpah dans The Westerner (1960) et New Mexico (1961)). Harris n’est jamais formellement approché ; Keith l’est, mais abandonne. Robert Ryan est finalement engagé après que Peckinpah l’a vu dans »Les Douze Salopards ». Les autres acteurs envisagés pour le rôle sont Glenn Ford, Arthur Kennedy, Henry Fonda, Ben Johnson (qui joue en fin de compte Tector Gorch) et Van Heflin.

      Pour Pike : après le désistement de Lee Marvin, Peckinpah a pensé à Burt Lancaster, James Stewart, Charlton Heston, Gregory Peck et James Coburn avant de choisir William Holden, car il avait beaucoup aimé « Le Pont de la rivière Kwaï ». Peckinpah négocie le salaire de Holden à la baisse en argumentant sur le fait qu’il est âgé et qu’il a le visage marqué !

      Pour Dutch : il a envisagé Steve McQueen, George Peppard, Jim Brown, Alex Cord, Robert Culp, Sammy Davis, Jr., Charles Bronson et Richard Jaeckel. Ernest Borgnine est suggéré par Ken Hyman, à la suite de sa performance dans » Les Douze Salopards ». Sam Peckinpah est au départ réticent : il veut que Dutch soit plus jeune d’une dizaine d’années que Pike, et il n’a pas aimé la prestation de Borgnine dans « La flotte se mouille ». En fin de compte, l’acteur se révèle être « un des meilleurs gars avec lequel [il] a jamais travaillé».

      Pour Angel : Robert Blake est contacté, mais il est trop cher. Peckinpah engage Jaime Sanchez pour 35000 dollars seulement, moins de la moitié de ce que demandait Blake.

      Pour Sykes : Phil Feldman, le producteur, suggère Jason Robards ! Finalement Peckinpah lui préfère Edmond O’Brien…

      Pour Lyle il semblerait que le rôle soit revenu d’office à Warren Oates.

      Pour Mapache : Peckinpah contacte Mario Adorf, qui apparaissait dans « Major Dundee ». il refuse en lisant dans le script qu’il doit égorger un jeune homme. Il regrettera son choix par la suite en voyant le film…

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  5. walkfredjay dit :

    J’ignorais tout ça (ou je l’avais oublié !). Merci, Evy !

    Au bout du compte, le casting est parfait comme il est. Les visages ravagés de Holden et Ryan valent tous les discours du monde sur le vieillissement et la fin des légendes. Des comédiens comme Peppard ou Culp (quelles mauvaises idées !) et même Marvin en pleine force de l’âge, n’auraient pas marqué le film de la même façon. Peckinpah se serait rapproché des « PROFESSIONNELS » de Brooks (où figurait aussi Ryan, tiens !).

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    • evy dit :

      Essaye d’imaginer Brian Keith dans le rôle de Deke (aaaaaaaaaargh * crise cardiaque*) ou, plus drôle, Henry Fonda (qui a été envisagé mais pas auditionné) 😀

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  6. Thierry dit :

    Excellent. Merci pour cet article passionnant. J’ajouterais seulement le personnage de Crazy Lee, joué par Bo Hopkins, laissé en arrière garde à la banque. Son mépris total du danger, sa façon absurde de s’amuser avec ses
    otages au lieu de se préoccuper de sa propre survie, me paraissent un résumé des « qualités » nécessaires à s’engager dans une vie hors la loi. Il vient montrer que la sélection est rude, que c’est une existence plus que précaire, le plus souvent vite terminée. Son sort nous montre que les autres membres de la horde sont depuis longtemps des survivants. Des anomalies. Et que leur sort est inéluctable.

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    • evy dit :

      Crazy Lee est surtout vraiment fou. Pour Sykes, c’est « un bon petit gars », comme quoi tout est relatif. Mais le fait que Pike l’abandonne sciemment dès le début pour couvrir leur fuite est peut-être aussi un moyen de se débarrasser d’un élément trop instable et imprévisible, justement…

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  7. walkfredjay dit :

    Hmmm… Henry Fonda ce n’est pas si absurde ! L’as-tu vu dans « LES 5 HORS-LA-LOI » ? Il joue un chef de bande fatigué, méchant comme une teigne, mal rasé… Et c’était un sacré comédien.

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  8. Thierry dit :

    Non. Pike n’abandonne pas Crazy Lee. C’est un bon capitaine de pirates, un pragmatique qui a besoin d’un gus pour tenir les otages. Ce genre de mission d’arrière-garde, à 90 % suicide échoit toujours au benjamin, le moins expérimenté, celui dont la perte sera la moins coûteuse par la suite. Si le gamin s’en sort, il aura gagné un galon. Quand il regrette son choix, apprenant que Lee est relié à Sykes, c’est sans émotion. Il pense que, parent d’un type dont il connait la valeur, le gosse aurait pu devenir un bon élément. Un élément utile. Si Pike se débarrassait systématiquement des cinglés, le film s’intitulerait Le Solitaire Sauvage. « Crazy » désigne ici le crazy horse, le cheval fou, le jeune bourré d’énergie.

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    • evy dit :

      Mmmm, pas tout à fait d’accord, Pike a l’air bien embêté quand Sykes lui dit que Crazy Lee était son petit-fils. Il lui dit d’ailleurs « pourquoi ne me l’as-tu pas dit ? »
      Crazy Lee est un peu plus que « bourré d’énergie », il est quand même un peu psychopathe sur les bords 😉

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      • evy dit :

        Pike pense surtout à sauver sa peau, comme lorsqu’il a abandonné Deke sans remords dans le passé…
        S’il y a une certaine filiation, ce n’est pas pour moi avec Crazy Lee, mais avec Angel. Il prend immédiatement sa défense lorsque celui-ci abat Teresa, et il retourne le chercher alors qu’il est prisonnier (pour la première fois) le soir-même, en disant qu’il a besoin de lui pour l’attaque du train. Car pour moi les deux hommes ont un point commun : ils ont perdu la femme qu’ils aimaient (voir le flash-back de Pike et Aurora).

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  9. Thierry dit :

    D’ailleurs, n’est-ce pas à Lee, son double jeune, son possible héritier, que Pike lance ce qui pourrait être sa propre épitaphe « kill ’em ! » ?

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  10. valcogne dit :

    Tous les protagonistes qu’on apprend à connaitre au long de l’action meurent sauf Deke qui, à la fin, voit débarquer Sykes, le sous-estimé, mais le vieux loubard malin qui a résisté à tout et est entouré, comme par hasard, d’une bandes d’anciens blanchis sous le harnais, dont on voit bien qu’eux aussi ont tout connu. Une garantie de continuer l’aventure, de s’en tirer, encore et encore, et donc une métaphore d’espoir, la seule de ce film crépusculaire.

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  11. Erik dit :

    Ce sourire, aussi fugitif que rayonnant, que Pike adresse à Dutch, en sortant du bordel, juste avant de se mettre en marche…ce film sera toujours à part.

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